Mauvaise rencontre...ou pas?

Pffff! Quelle poisse! Je me trouvais dans le centre-ville, devant la Coupole plus exactement. L'immense et luxueux bâtiment où se trouvait le siège du gouvernement. Auquel mon cher père appartenait. Et j'étais en train de poireauter ici, en pleine rue, en attendant qu'il sorte de son interminable réunion. Effectivement, il avait absolument tenu à ce que je l'attende ici, refusant de me laisser rentrer seule. Un peu trop protecteur mon père par moments. Sauf que moi, je commençais vraiment à en avoir plein le dos, ça faisait bientôt une heure que je poireautais ici moi.
Encore cinq minutes, et ça suffisais, je n'en pouvais vraiment plus. Tant pis pour papa et sa paranoïa, on se retrouverais à la maison. Je lui envoyai tout de même un message pour ne pas qu'il s'inquiète, et à moi la liberté.
Je marchais dans la rue, le cœur léger, profitant des dernières heures de soleil de la journée, et décidais de m'adonner à une de mes activités préférées; le shopping. Je connaissais plusieurs magasins sympas qui vendaient de superbes chapeaux, mon péché mignon. Sans perdre un instant de plus, je me précipitais dans la boutique la plus proche avant qu'elle ne ferme. C'était agréable de se dégourdir les jambes après plusieurs heures à rester sur place.
Après deux ou trois boutiques, je décidais de terminer par un petit magasin qui vendait de magnifiques foulards. Le soleil commençant à se coucher, je pressais le pas. Soudain, je passai sur un pont au bord duquel se trouvais un petit groupe de jeunes. Je me sentais tout de suite mal à l'aise. Je n'avais jamais eu de liens avec les personnes extérieurs à ma maison. J'avançais tout de même d'une démarche qui se voulait sûre, évitant leur regard en espérant qu'ils ne me remarqueraient pas. Raté! L'un d'eux se leva et se dirigea vers moi, un sourire au coin des lèvres. Au secours!

Magda traînait comme toujours avec sa bande de potes, essentiellement constitué de garçons, mais tout de même accompagnée de deux de ses amies.
Elle avait décidé de sortir avec eux aujourd'hui, car son père entretenait avec le gouvernement une réunion "de la plus haute importance", en gros, tu viendras même si tu veux pas, et tu te tiendras à carreaux. Elle avait tout d'abord accepter, se disant que piquer une crise rien que pour ça n'était pas forcément ce qu'il y avait de mieux à faire. Elle avait ensuite décidé qu'en attendant patiemment dehors, elle n'aurait qu'à inviter ses amis histoire qu'elle se sente moins seule. Elle avait beau passer le reste du temps à lire, la solitude n'était tout de même pas son hobby.
Elle venait de balancer une bonne vanne à un des leurs qui l'avait provoquée, et rit avec les autres. Cela faisait bien une heure et demi qu'ils étaient là à rire sans cesse, et ils commençaient à s'impatienter.

-Hey, Maggie, tu voudrais pas aller voir ce que fiche ton père? Ou au moins lui demander si tu peux aller te balader, ce serait plus romantique si je t'emmenais autre part qu'ici...

-Et aurais-tu l'obligeance de m'indiquer depuis quand tu es romantique toi? demanda-t-elle en lui refilant un coup de coude dans les côtes, qu'il encaissa sans broncher. Et tu crois que je m'amuse moi? Enfin, je vais y aller, c'est la meilleure chose que je puisse faire, qu'est-ce qu'on en a à fiche de la politique...

Elle fit un geste genre "rien à faire" pour souligner ses mots puis tourna les talons pour monter les marches du grand bâtiment devant lequel ils étaient arrêtés. Il fallait avouer que se balader était tentant, quand on se mettait à compter toutes les boutiques entourant la place, à faire coucou à tout les passants, il y avait de quoi hurler de rage.

-Attends, je t'accompagne!

-Toi, reste là, retorqua-t-elle, se redressant et lui lançant un regard sévère, tu n'as rien à faire là-dedans, alors que moi je peux y entrer à ma guise.

Fière, elle se détourna et monta les marches jusqu'à la porte principale. Elle n'accorda pas un regard à l'homme appartenant au Peuple qui gardait la porte -pourquoi accorderait-elle de l'importance à une personne qu'elle méprisait?- et traversa le hall d'un pas décidé. Elle savait exactement quelle direction prendre et salua d'un hochement de tête tout les gens importants qu'elle croisait. Elle finit par arriver devant la salle en question, d'où plusieurs personnes sortaient et entraient à leur guise. Elle ne se ferait donc pas remarquer. Elle lissa sa jupe ballon d'un bleu turquoise et replaça correctement le ruban noir qui ornait son T-shirt blanc. Elle passa une main dans ses cheveux et se décida. Cela ne lui prit qu'une poignée de secondes. Elle rejoignit son père, lui tapota l'épaule et lui murmura quelques mots à l'oreille avant qu'il ne hoche la tête. Elle repartit, presque en sautillant, un sourire triomphant aux lèvres. Elle retraversa le bâtiment et sortit. Lorsqu'elle jeta un regard à l'endroit où se trouvaient ses amis auparavant, elle perdit son sourire. Ils n'étaient plus là. Pourquoi donc seraient-ils partis? Ils étaient gonflés tout de même... Et ils savaient qu'ils n'avait jamais intérêt à agir ainsi, car il devraient normalement être au courant que Magda pouvait dans ces cas-là être... Plutôt énergique, mais de façon négative.
Pourtant, elle se rassura vite en les repérant un peu plus loin, regroupés autour d'une fille qui devait avoir leur âge, et qui semblait essayer de toute ses forces de l'ignorer. Magda adopta cette fois un sourire carnassier et dévala les escaliers, avant de se précipiter vers eux.
Elle s'arrêta finalement à la hauteur du garçon en tête du groupe qui offrait un sourire en coin à la fille en face. Magda la jaugea rapidement du regard, puis la toisa (enfin, si on peut toiser du haut d'un mètre soicante...) d'un air supérieur et lança au jeune homme :

-Dis Tyler, la prochaine fois tu éviteras d'aller t'amuser sans moi!

Elle lui lança un sourire à faire fondre n'importe quel homme puis se tourna de nouveau vers la fille, qu'elle regardait avec toujours autant de mépris, y ajoutant un sourire moqueur.

-Alors, tu te joins à nous, junior?

-Tiens donc, regardez ce qu'on a là.

Le jeune homme s'était placé devant moi, me coupant la route. Je comprenais alors que je n'avais pas d'échappatoire. Maintenant qu'il était planté devant moi, je me rendais compte qu'il était vraiment intimidant, cet imposant garçon qui devait bien faire deux têtes de plus que moi. Je serrais mes paquets entre mes doigts, dans un geste aussi désespéré que pitoyable.

Finalement, je décidais d'affronter cette "menace". J'en avait marre de me cacher derrière le status de Ministre de mon père et de jouer la petite fille fragile et peureuse qu'il avait toujours vu en moi. Tentant ainsi de montrer un minimum d'assurance, j'affrontai le regard du colosse. J'aurais mieux fait de m'abstenir, car je pliai immédiatement sous son regard mesquin et son air supérieur. Je déviai alors mon regard, ce qui eut pour conséquence de le faire rire soudainement, d'un rire arrogant qui me fit sursauter.

-Et ben bébé, on dirait que le petit oisillon est tombé du nid?

Ne supportant plus ces moqueries, je tentai de faire demi-tour. Mais c'était sans compter sur sa bande qui, dès que je fis mine de partir, se leva et m'encercla en souriant, encourageant son compagnon. Ce dernier se rapprocha encore de moi, me toisant de toute sa hauteur.

-Ben alors? On essaye de se défiler? C'est pas très sympa ça.

-Exc...excusez-moi.

J'avais les mains moites. Je me sentais écrasée par ces inconnus qui "jouaient" avec moi. Je me mis à regretter d'être partie de la Coupole seule, sans attendre mon père.

Soudain, une voix féminine s'ajouta aux railleries du groupe.

-Dis Tyler, la prochaine fois tu éviteras d'aller t'amuser sans moi!

La nouvelle venue fit jouer de son charme au dénommé Tyler, mon "bourreau", puis s'approcha de moi avec un air de mépris, ajouté à un sourire mesquin, presque carnassier.

-Alors, tu te joins à nous, junior?

Cette fois, j'étais paniquée. Coincée, personne ne semblait pouvoir me venir en aide. Puis, une chose étrange me traversa l'esprit. Il me semblais reconnaître la nouvelle venue. Je me souvenais l'avoir vue à une ou deux reprises à la Coupole, avec son père, Ministre...de la Santé. Je la toisai à mon tour, d'un regard timide et un peu inquiet.

-Je..je suis vraiment désolée, mais je dois rentrer maintenant, il est tard. Lai..laissez-moi partir s'il vous plait.

Magda eut une mine satisfaite quand elle vit l'expression de sa proie se décomposer devant elle et ses amis. Elle était toujours ainsi, et cela l'amusait plus qu'autre chose. Elle se sentait supérieure et gagnait en assurance à chaque rencontre. Elle avait en même temps beaucoup de charisme qui lui permettait de faire céder n'importe qui. Mais l'heure n'était pas à cela. Elle avait une proie, et n'avait pas l'intention de la lâcher. Celle-ci se redressa et la toisa, ou plutôt tenta de la toiser, car Magda remarqua bien l'inquiétude dans son regard. L'assurance qu'elle tentait d'adopter, Magda prenait ça pour un jeu. Elle finit par dire, d'une voix hésitante et timide :

-Je..je suis vraiment désolée, mais je dois rentrer maintenant, il est tard. Lai..laissez-moi partir s'il vous plait.

Magda s'esclaffa, d'un rire cruel et moqueur. Elle passa un bras autour de la taille de Tyler, tout en gardant son regard rivé sur la jeune fille. Celui-ci fit de même, et un regard de sa part aux autres suffit à leur faire comprendre le message. Ils étaient à présent tous en cercle resserré autour de l'inconnue qui devait, au grand bonheur de Magda, commencer à paniquer. Ils ne l'oppressaient pourtant pas beaucoup, histoire de ne pas attirer l'attention, mais la jeune fille devait se douter que, si elle se mettait à crier, à tenter quoi que ce soit, elle prendrait une raclée.

La petite blonde s'approcha encore plus de la jeune fille, et leur visage n'étaient séparés que de quelques centimètres, celui de Magda arborant toujours son sourire carnassier et à la fois si séduisant. Elle était fière d'avoir un tel champ d'action et d'influence sur les gens que c'en était devenu sa passion. Elle leva la main et se mit à faire onduler ses boucles blondes sous ses doigts. Puis elle lâcha froidement :

"Vois-tu, nous n'en avons pas vraiment l'intention, nous voudrions profiter de cette occasion pour faire plus ample connaissance... Alors, ça te tente?"

Un de ses amis ne put retenir un gloussement. Magda lui lança un regard noir et il se raidit.

"Ne fais pas attention à lui, il ne ferait pas de mal à une mouche."

Elle lui fit un clin d'oeil plein de sous-entendu, sans pour autant quitter son sourire.

"Bon, c'est bien beau tout ça mais si on bougeait? Et je suis sûre que tu as plein de choses à nous dire. Vas-y, parle-nous de toi.

Magda ne lui laissa pas le choix, et passa son bras autour du sien, avant de commencer à avancer, les garçons autour suivant calmement, Tyler marchant de l'autre côté de Magda avec le même sourire.

Où en est ce RP ? Si vous voulez arrêter, je verrouille, sinon dépêchez-vous, il traîne depuis un moment celui-là !

Bah en fait j'attends Billie, mais envoie-lui un MP sur RE parce que je crois qu'elle ne vient plus trop ^^'

J'arrive! Attendez juste deux minutes que je relise (parce que oui, je l'ai un peu oublié) et que cette foutue inspiration veuille bien se pointer!

EDIT: Oh non, je suis dégoûtée, j'avais répondu mais le message s'est effacé et je m'en rappelle plus. Pfff, je vais devoir tout recommencer.

A peine ces paroles sorties de ma bouche, je me rendis compte de l'effet qu'elles devaient produire sur la bande. Je me vis alors vraiment telle que j'étais: une jeune fille paniquée, qui tentais vainement de se sortir de son pétrin, suppliant les jeunes gens qui lui faisaient face. Je devais paraître totalement pathétique. Pas étonnant qu'ils aient décidé de "jouer" avec moi.

Je ne supportais pas l'idée de donner une telle image, pourtant, honteuse, je ne pu m'empêcher de baisser le regard, les yeux rivés sur le sol. Malgré tout, je sentis le poids de leur regards posés sur moi et le sang se mis à battre à mes tempes.

Soudain, je sentis la bande se rapprocher. Elle m'encerclait, sûrement guidée par un ordre muet de leur chef, me donnant la désagréable impression d'un oisillon tombé du nid, encerclé par une bande de chats affamés.

La jeune fille s'approcha alors, ne laissant qu'un espace de quelques centimètres entre nos visages. Je n'eus d'autre choix que de la fixer dans les yeux. Elle arborait un fin sourire carnassier tout en jouant négligemment avec ses boucles blondes.

"Vois-tu, nous n'en avons pas vraiment l'intention, nous voudrions profiter de cette occasion pour faire plus ample connaissance... Alors, ça te tente?"

Un garçon à l'air peu futé à son côté s’esclaffa, se sentant sûrement obligé de rire à la provocation de son chef. D'un regard, elle le fit taire.

Je ne supportais pas ce genre de bande, dirigée par un chef autoritaire qui appelait "amis" une bande toutous qui lui obéissaient au doigt et à l’œil et dont elle changeait une fois lassée.

Alors que le garçon s'était raidit, la jeune fille se retourna vers moi.

"Ne fais pas attention à lui, il ne ferait pas de mal à une mouche."

Elle me lança alors un regard qu'elle voulait plein de sous-entendus toujours son sourire carnassier sur le visage. Elle voulait me mettre mal à l'aise, et bien c'était réussit. Je me sentait affreusement mal. Soudain, la métaphore du chat et de l'oisillon me revint en tête.


"Bon, c'est bien beau tout ça mais si on bougeait? Et je suis sûre que tu as plein de choses à nous dire. Vas-y, parle-nous de toi.

Comme si j'en avais envie! Mais ils ne me laissèrent pas le choix. La jeune fille, positionnée à ma droite, passa son bras sur mes épaules, tandis que le fameux Tyler, de l'autre côté, souriait également, ravit de cette prise. Tous deux m'encadraient, m’enserraient, me bloquant la moindre retraite. Derrière, la bande suivit, leur emboîtant le pas. J'étais définitivement coincée.

Leurs présences m'oppressaient. Soudain, n'en pouvant plus, je me dégagea violemment de l'étreinte de la jeune fille, bousculant Tyler au passage, et fit volte-face. Je me retrouvais désormais face à elle. Je me mis à hurler d'une voix où perçais la colère.

"Mais laissez-moi tranquille!"

Cependant, Tyler ne l'entendait pas de cette oreille. Furieux d'avoir été bousculé et qu'on parle ainsi à sa patronne, il m'agrippa fortement le poignet et leva le bras, me portant presque. Mes sacs tombèrent, répandant leur contenu sur le sol, tandis que mes pointes de pied touchaient à peine les dalles.

Le colosse se mit à me secouer sans ménagement. Je grimaçais, j'avais l'impression que mon épaule allait se déboîter. Tentant d'encaisser les secousses, et dans un geste désespéré, je m'accrochais à son poing qui refusait de me lâcher et criais.

"Lâche-moi, tu me fait mal!"